Valorisation de déchets plastiques à Kinshasa.

« Mon projet est de valoriser les déchets plastiques en matériaux de construction utilisables dans la canalisation des routes en terre du Monastère Mambré de Kinshasa »

 »  Nous avions comme ligne directrice de trouver un moyen de revaloriser les déchets plastiques (que l’on trouve partout dans les rues), moyennant le moins de mécanisation et le moyen d’argent possible, en matériaux de construction. Nous avons réussi au terme des 4 semaines, à trouver 1) le moyen de revalorisation : mélanger du plastique en fusion avec du sable * ce qui produit une pate liquide que l’on moule en forme de briques ou pavés et qui durcit rapidement 2) la composition idéale en terme de résistance mécanique : nos nombreux essais durant les 4 semaines, avaient comme objectif de déterminer la proportion, la nature et la qualité des constituants qui rendait le matériaux le plus résistant, donc propice à l’utilisation dans la construction. De plus, on recherchait aussi le procédé de fabrication qui était lui aussi le plus concluant.

*en milieu du séjour, grâce à une rencontre inattendue, nous avons testé de rajouter de la poudre d’argile (que nous récoltions en rivière et faisions sécher puis qu’on broyait avec des pierres pour obtenir de la poudre). Nous n’avions vu ca dans aucun article de notre état de l’art, mais les résultats ont été grandioses et ont largement surpassés les précédents. C’était une « découverte majeure » dans notre projet. »


Ton meilleur souvenir? 

J’en citerai 2 pour en choisir.

J’ai passé un moment hors du temps à faire un pain, tout à la main, dans la pénombre pendant 2 heures, avec un monsieur M’bala du village, qui ne parlait que Lingala, qui était illettré. C’était un moment magique pour le lien qu’on a su tisser et ce qu’il m’a appris, sans savoir communiquer par le langage.

Des personnes nous on aidé à rentrer à l’université, ils nous ont pris à l’arrière de leur pick-up parce qu’on était dans un endroit hors zone « taxi ». On était là sur les routes, dans la benne donc au contact très rapprochés des gens. out nos déplacements se faisaient en taxi « sécurisé » donc nous voyions chaque fois l’extérieur à travers une vitre, comme via l’écran d’une télévision. C’était si intense, de rouler mais de pouvoir sentir le vent et les gens nous accostaient, couraient le long de la voiture, on pouvait enfin vivre en dehors de notre « bulle » ou on devait rester (pour notre protection) ?

Tes bons plans?

Je me suis rendue compte que ce qui donne le plus de sens au voyage (selon moi et pour moi) c’est de tisser des liens avec les gens qu’on rencontre. Ne pas avoir PEUR, car les gens ressentent la peur (surtout ce peuple je pense) et ils ressentent que tu mets une distance avec eux. Je pense que le voyage, c’est se perdre. Se perdre intérieurement. C’est-à-dire, abandonner nos réflexes, abandonner ce qu’on connait et regarder et sentir et découvrir les choses comme un enfant qui découvre le monde. Mais surtout, tisser des liens. Voir réellement les gens, essayer de les comprendre. On apprend tellement sur soi.

 

Pour info :

      • Son projet s’est déroulé en République Démocratique du Congo
      • Elle est partie du 23 juin au 22 juillet 2024